Montmélian/“PDG et compagnie” a terminé sa résidence artistique
Ce mardi 8 février, des élèves de 3e et de classe de Segpa du collège Pierre-et-Marie-Curie, ainsi que de nombreux programmateurs de salles sont venus assister à la sortie de résidence de la PDG et compagnie. Hébergés à l’espace Léonard-de-Vinci par le Centre artistique départemental, les trois artistes étaient là pour finaliser leur spectacle “Incubation” avec la création d’une conduite lumière.
Sur scène, un cube. À l’intérieur, trois corps allongés, presque nus dans une enveloppe de tulle tels des papillons dans la chrysalide. Des lignes de programmation défilent, des éclairs, du tonnerre, comme une création originelle de l’homme… Par la machine.
Une caricature d’une société robotisée
Debout, les humains sont reliés entre eux par un cordon ombilical dont ils ne peuvent se défaire. Ils jouent avec une lumière qui les effrayait au début. Ils s’habituent presque à être dressés, ensemble. Lumières et sons commandent leurs mouvements. Caricature d’une société robotisée où l’homme devrait faire en fonction de la machine et non de ses instincts. Le naturel revient au galop, les hommes se disputent pour un oui ou pour un non et pour une pomme qu’un seul veut croquer. La machine tempête pour les dresser, mais l’homme ne se programme pas. La machine veille, jusqu’à céder. Il faut savoir déguster cette histoire sans dialogue, où les gestes des acteurs sont calculés, tout comme la précision du quatrième homme, dans l’ombre, qui manie lumières, sons, fumée et neige avec dextérité, le dieu de la lumière, comme un jeune spectateur le fera remarquer.
Jean-Pierre SÉHIER